Auteurs : Jacqueline Kelen
Illustrations : Éric Le Blanche
 
Dans ce texte inédit, Jacqueline Kelen se penche sur le parcours d’Éric Le Blanche et des artistes qui, comme lui, œuvrent aux confins du visible. Elle évoque la figure de la fée Mélusine, familière au peintre et à son œuvre ; chemin faisant, nous croisons les ombres d’André Breton et de Gérard de Nerval, de Fellini et de Malraux. De nombreuses photographies des fresques disparues de la Villa Palatine et un choix d’œuvres sur papier accompagnent cette méditation. 
 
Éric Le Blanche (1951–2016) a peint toute sa vie durant dans le secret de la Villa Palatine, nom qu’il avait donné à sa demeure de Vouvant, en Vendée. Son œuvre fut découverte après sa mort : les murs de sa maison étaient recouverts de fresques et il avait réalisé plusieurs dizaines de milliers de dessins et de peintures sur papier et sur carton. Or tout était promis à la destruction. 
Jacques Burtin fut l’un des rares témoins autorisés à visiter les lieux. Convaincu de l’importance de cette découverte, tant du point de vue artistique que spirituel, il sauva un grand nombre de réalisations, organisa des expositions et fonda L’Institut Éric le Blanche, chargé de veiller au rayonnement de l’œuvre du peintre. 
Alertée très tôt sur cette découverte, Jacqueline Kelen s’est longuement penchée sur le destin de l’artiste et de son œuvre. Elle nous livre ici les premiers fruits de sa méditation.